Guidance parentale en langage oral

Guidance parentale en langage oral

Oralité alimentaire et verbale sont solidement intriquées. Nous le savons même si des études restent à mener afin d’identifier exactement le point d’ancrage commun entre les deux fonctions. Nous présumons aujourd’hui que les mouvements de bouche exécutés lors de l’alimentation participent à la précision de la production de langage.
Pourquoi j’avais envie de vous parler de langage oral ? Parce qu’il va de pair avec l’oralité, de pair avec le développement, parce qu’il est de la plupart des échanges entre l’enfant et son entourage. Mais aussi parce qu’un enfant qui ne parle pas fait des colères, pleure. Il use ses parents qui, souvent, ne pouvant deviner ce qu’il faut faire, et trouvant leur enfant peu réceptif à leurs propositions, cessent d’amener les choses pourtant nécessaires à l’enfant pour monter son langage.

Aujourd’hui, dans mon quotidien professionnel, je reçois des enfants petits (moins de 4 ans) sans production de langage (ou très peu) avec ou sans troubles de l’oralité associés. Je travaille donc systématiquement avec les familles en séance et propose des activités à reprendre à la maison, guidées clairement par un support écrit. Mon travail repose sur la notion d’intégration multimodale du langage.
Le manque de place pour suivre tous les enfants qui en ont besoin, ou l’impossibilité logistique pour certaines familles à se déplacer jusqu’à mon bureau pour un suivi, m’a amenée à imaginer un outil spécifique, à proposer aux familles demandeuses d’idées de choses à faire à la maison, et capables de les reprendre chaque jour.
Cet outil n’est absolument pas destiné aux familles dépassées par la logistique quotidienne de leur famille, ou peinant à comprendre les besoins spécifiques de leur enfant . Il est pensé pour tous les parents, disponibles pour un peu de dynamisme et de courage, disponibles pour faire dans la bonne humeur avec leur enfant.
J’insiste sur le fait que les parents absolument démunis et/ou très inquiets doivent être reçus chaque semaine par un orthophoniste pour recevoir tout le soutien et l’aide plus spécifiques qu’ils méritent d’avoir. Ces activités ne doivent quoi qu’il en soit pas vous freiner pour consulter un orthophoniste ; elles sont pensées pour « attendre une place en rééducation » ou « en parallèle de la prise en charge hebdomadaire déjà mise en place ».
Je l’utilise pour ma part avec des familles que je vois chaque mois, mais ces familles ont bénéficié d’un bilan au préalable et j’ai pu estimer si cet outil était satisfaisant pour leur enfant en étant utilisé en parallèle de rendez-vous mensuels.

Il est enfin important de préciser que seule la régularité du jeu permet d’observer des changements chez l’enfant. Si vous persévérez 2/3 semaines, il y a fort à parier que les premières productions de votre enfant apparaissent. Un bruitage, un mot, plus de babillage… mais quoi qu’il en soit le fameux début de langage oral que vous attendez depuis… trop longtemps. Néanmoins, ne croyez pas non plus au tour de passe passe magique. Il existe des pathologies qui ne seront pas sensibles à cette stimulation-là. Je pense par exemple aux enfant autistes, aux enfants présentant des troubles sévères au cœur de syndromes identifiés ou non.

Je vous propose donc de mettre en ligne, comme je l’ai fait pour les livrets de guidance oralité, les premières fiches en accès libre. J’attends vos retours, vos commentaires, vos critiques, vos idées pour poursuivre ou pas ce chemin de fiches en ligne, libres d’accès.

Pour obtenir le début de ce travail, cliquez sur ce lien :

Guidance parentale langage 1

Si ces activités vous paraissent pertinentes, si vous pensez que cet article peut servir à des familles que vous connaissez, n’hésitez pas, partagez ! Likez ! 😉