C.Senez. 1/ problèmes de succion

Photo tirée du site mac-gratuit.fr
Photo tirée du site www.mac-gratuit.fr

J’ai fait mes premiers pas sur la route de l’oralité avec C. Senez en 2013. Personnage incontournable du domaine, que l’on valide ou pas. Il est indispensable de connaître son travail pour s’ajuster dans les débats « oralité »

Aujourd’hui, je vous propose de partager ce qu’elle m’a appris, dans les grandes lignes évidemment puisque sa formation s’étalait sur deux fois deux jours… Il est d’ailleurs fort possible que ma mémoire défaille sur certains plans et que j’oublie des notions pourtant évoquées. Restons donc prudents et retenez donc que cet article vise à vous restituer ce que j’ai MOI retenu de cette formation.

Cette formation, au-delà de son aspect « nouveau domaine » pour moi, m’a marquée. C.Senez, c’est un personnage qui vous marque. Par ses récits, riches, ponctués d’un enthousiasme indiscutable, son expérience, ses réflexions, mais aussi son franc parlé. Partager 4 jours avec C.Senez ne laisse forcément pas indifférent : sa personnalité marque tout autant que son savoir J Mais passons…

 

Que dit-elle ?

Elle aborde différents points :

  • Des problèmes de succion
  • De la nutrition entérale
  • De l’hypersensibilité intra buccale
  • De la déglutition
  • De la mastication

Parlons aujourd’hui des problèmes de succion selon C.Senez

 

 

Elle clame haut et fort que l’allaitement est meilleur pour le bébé que le biberon. Elle s’explique en évoquant les travaux de B.Schaal sur l’olfaction et l’influence de l’odeur du lait maternel / de l’odeur de la mère sur l’activité de succion du bébé.

Elle évoque l’importance de la température du lait servi au bébé dans un biberon et insiste sur le fait qu’il doit être chauffé et non servi à température ambiante. Pourquoi ? D’une part elle évoque les attentes sensorielles du bébé et s’appuie pour cela des travaux de B.Shaal. D’autre part elle explique que la digestion est plus longue puisque le pylore ne va s’ouvrir que lorsque le lait sera à température corporelle. Résultat : avec du lait à température ambiante il y aura plus d’énergie développée par le bébé pour que son estomac réchauffe le lait bu et puisse le digérer, et il y aura plus de risques de reflux gastro-oesophagiens.

Elle explique qu’une mauvaise emprise de la tétine ou du sein, engendre une pression intra buccale peu efficace et fatigante pour le bébé, avec un retentissement sur la quantité de lait absorbée. Elle évoque donc le geste d’aide à la succion, et les postures à adopter face à ces bébés qui boivent trop peu lors des premières semaines de vie voire même après.

Elle évoque également la notion de forcing qui entretient chez le bébé la notion d’un vécu négatif autour de cette activité alimentaire qui est susceptible d’entretenir la difficulté à boire, et de fatiguer inutilement le bébé. Elle explique que lors des 4 premières minutes, le bébé boit ce dont il a besoin pour se nourrir, et qu’ensuite, il entretient une succion « plaisir ». Au-delà de 15 minutes, elle estime que nous nous plaçons dans du forcing. NB : elle ne distingue pas les bébés entre eux sur ce plan, elle donne un avis général. Pas de précision sur les enfants nés prématurés par exemple.

Cela est nourri de nombreux cas cliniques, de vidéos, de réflexions partagées. Mais globalement, l’idée principale est là.

Nous verrons dans un prochain article : la nutrition entérale selon C.Senez

Pour ceux qui souhaitent lire directement C.Senez, ou qui voudraient vite en savoir plus sur ce qu’elle « transmet »… Voici son livre.